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Les Arts Divinatoires
INTRODUCTION : Dans l'Antiquité, la divination, outre l’usage populaire, était une institution officielle au caractère sacré (étymologie du latin divinatio, de divus, divin). En Grèce comme à Rome, le rôle considérable de cette institution sur les plans politique et religieux suscita les louanges d'auteurs tels que Platon et Plutarque.
CITATION de Machiavel (1469-1527) : « Je ne saurais en donner la raison, mais c’est un fait attesté par toute l’histoire ancienne et moderne que jamais il n’est arrivé de grand malheur dans une ville ou dans une province qui n’ait été prédit par quelques devins ou annoncé par des révélations, des prodiges ou autres signes célestes. Il serait fort à désirer que la cause en fût discutée par des hommes instruits dans les choses naturelles et surnaturelles, avantage que je n’ai point. Il peut se faire que, notre atmosphère étant, comme l’ont cru certains philosophes, habitée par une foule d’esprits qui prévoient les choses futures par les lois mêmes de leur nature, ces intelligences, qui ont pitié des hommes, les avertissent par ces sortes de signes, afin qu’ils puissent se tenir sur leurs gardes. Quoi qu’il en soit, le fait est certain, et toujours après ces annonces on voit arriver des choses nouvelles et extraordinaires. » TECHNIQUES : On peut distinguer parmi les techniques utilisées par les devins, oracles, sorciers, astrologues ou cartomanciens : la prophétie ou intuition pure à l'état de veille ; les hallucinations obtenues par absorption de plantes ou médicaments ; le sommeil, l'hypnose ou la transe ; les procédés divinatoires mathématiques, tels la géomancie ou l'astrologie. L'observation du comportement des hommes, des animaux ou des végétaux peut également intervenir, ainsi que les modifications d’objets et d’êtres inanimés : c'est le cas dans la radiesthésie. Citons aussi les présages dont la signification est donnée par la tradition ou par des documents réservés aux initiés. « De l’aveu même des chercheurs, le vieux débat entre matérialisme et spiritualisme est complètement dépassé. » DIVINATION de Cicéron (106-43 av. J.-C.) : « Il y a deux espèces de divination : l’une est due à l’art et l’autre à la nature. Indiquez-moi, s’il se peut, une nation, une cité qui ne se gouverne point par des présages tirés des intestins des animaux, ou par les interprétations des prodiges ou des éclairs, ou par les prédictions des augures, ou par le jeu des sorts… Ou bien montrez-m’en une qui n’ait pas recours aux songes et aux pressentiments qui nous viennent, dit-on, de la nature… » LES MANCIES (cartomancie, chiromancie...) : procédés capables, à travers un rituel (dont l’action sur le psychisme du demandeur a son importance) de mettre en cause des facultés parapsychologiques (télépathie, clairvoyance, perception par les objets...). Elles demandent le plus souvent un support matériel pour focaliser l’attention consciente et libérer l’intuition spontanée issue de l’inconscient : cartes, marc de café, boule de cristal, pendule, tâches d’encre, lignes de la main, et même rêves... A propos des lignes de la main il faut souligner le fait que les différentes parties d’un organisme vivant correspondent entre elles, et qu’il y a des interférences entre psychisme et organisme qui se révèlent au niveau de la main : à la suite de certaines lésions cérébrales, les lignes de la main correspondant aux zones atteintes s’effacent peu à peu et peuvent même disparaître. DIVINATION ET MAGIE : On distingue deux grandes familles de pratiques divinatoires : la divination à partir de figures (cartes, tâches, marc...) servant de support à l’esprit du devin qui entre en auto-hypnose, en transe légère, ce qui libère son subconscient, le rendant réceptif ; la magie avec ses cérémonies rituelles où le mage fait appel à des énergies naturelles bien qu’inconnues, par un effort de son psychisme, aidé et soutenu par la foi du ou des demandeur(s) – parvenant à former au plus haut niveau, grâce au cérémoniel, un égrégore qui est une espèce d’être psychique se comportant comme une entité indépendante et capable d’accomplir certaines tâches en entrant en relation avec d’autres niveaux d’existence –. « L’acte divinatoire est un miroir : le sujet y projette ses angoisses, phantasmes, espoirs et potentialités diverses. » LA PRATIQUE DES ARTS DIVINATOIRES de Evelyn de Smedt, Vincent Bardet et Serge Bramly : « Voici que les chemins de la divination nous conduisent aux lieux où sont déchiffrés les hiéroglyphes de la création et de la destruction éternelles des mondes. Là où elle travaille aux limites de l’Inconnu, la science prend le tour d’une gnose. De l’aveu même des chercheurs, le vieux débat entre matérialisme et spiritualisme est complètement dépassé. Ceux-ci professent l’unité de toutes choses, au-delà du monde des opposés, et des contraintes de l’espace-temps. Ils explorent la réalité d’un univers dynamique, animé par le jeu mouvant de la forme et du vide. Ils nous parlent d’un univers de possibilités qui ne cessent de se réaliser, et qu’il nous appartient d’interpré-ter pour y trouver notre place. Observant la ronde des phénomènes, le devin est au centre, comme le moyeu de la roue. » COMMUNIQUER AVEC L’AU-DELA de Danielle Hemmert et Alex Roudene : « En dehors des Maîtres, ceux qui détiennent d’étranges pouvoirs sont les médiums. Autrefois, on les appelait sorciers ou mages. Ils travaillaient «dans l’espace», c’est-à-dire dans une dimension que le commun des mortels n’atteignait pas. Aujourd’hui, ils travaillent «dans le temps», en pratiquant la voyance qui décrit passé et avenir.» ANTHROPOLOGIE DE L’IMAGINAIRE de Gilbert Durand : « Les sciences anthropologiques ne peuvent qu’étudier et prendre pour objet le dédoublement du reflet, le symbole, et jamais la réalité humaine «en soi». C’est par la convergence des reflets, la multiplication exhaustive des images et des signes, que seuls se précisent aux yeux de l’homme la figure universelle et le sens du destin. Et parmi tous les miroirs qui focalisent cette image, celui des arts divinatoires apparaît comme l’un des plus éclairants. » REFLETS ET MIROIRS : Superstition et réalité, préface de Marc de Smedt - La pratique des arts divinatoires de Evelyn de Smedt, Vincent Bardet et Serge Bramly : « Le devin se trouve en chacun. L’acte divinatoire est un miroir : le sujet y projette ses angoisses, phantasmes, espoirs et potentialités diverses. Le miroir lui renverra son image. La divination a fasciné l’humanité depuis ses origines car elle se veut moment transcendant l’espace-temps, moment où l’être se regarde, se devine. » |
#2
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Question
Pourquoi "arts divinatoires" au lieu de "arts devinatoires" ?
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#3
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Réponse
Les devins, astrologues, astronomes et autres, pensaient que les épidémies, les cataclysmes, les mauvaises récoltes et ainsi de suite étaient dûs à la colère de Dieu ou des Dieux. Leur rôle était donc de comprendre, d'étudier, d'interpréter, par la lecture des signes, des rêves, des augures, des présages et autres mancies, ce qu'il fallait faire pour prévenir ou apaiser la colère divine, d'où "arts divinatoires" (arts du divin).
PASCAL-DE-VOYANTEL |
#4
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Tout ce qui touche à l'invisible est d'ordre divin.
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#5
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Oui mais omme tendent à nous le faire comprendre de plus en plus de spirituels,
quand nous voulons bien nous en donner les moyens, nous les hommes ne sommes-nous pas de "Petits Dieux" ? |
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